dimanche 24 juin 2012

Les yeux verts - Zanzim / Hubert

J'ai emprunté cette BD Les yeux verts car je connaissais le scénariste Hubert pour la série Miss pas touche que j'avais bien appréciée.

Les tomes 1 et 2 des Yeux verts sont divertissants, intéressants, mais il me manque des détails, des informations, pour bien entrer dans l'intrigue. Les dessins sont originaux. Mais, est-ce le fait d'être un peu fatiguée ces temps-ci? Toutes ces histoires de monstres me donnent un peu la nausée.
399x550 - Yeux verts (Les)  La politesse des monstres400x525 - Miss pas touche  La Vierge du bordel

samedi 23 juin 2012

Dix petites oies blanches - Lola Van Guardia

Bonjour,

En fouinant à la médiathèque, je suis tombée sur ce livre :


J'ai lu rapidement la quatrième de couverture et je m'attendais à un livre de filles, avec des histoires d'amour et des enquêtes policières.
D'ailleurs, c'est exactement ça, un livre de filles, un vrai de vrai. Il n'y a que des filles dans le livre, des femmes! Pas un seul homme! Et les histoires d'amour me direz-vous? Entre filles! Elles sont toutes lesbiennes. Toutes! Quelle coïncidence! L'inspectrice? Lesbienne. La gynéco? Lesbienne. La cuisinière? Lesbienne! Leurs animaux? Non, des animales!!! On ne dit pas un temps de chien, mais un temps de chienne! Un livre de femmes, je vous dit! Ce sont des ouvrières qui retapent la maison où se déroule l'action.
Attention! Un incendie! Vite, appelez les pompières! Ouf, les soldates du feu sont là!!!!

Qu'est-ce que c'est que ce roman où les hommes n'existent pas? On se fout de nous ou quoi? Et toutes ces expressions féminisées!!! Et puis alors, toutes ces femmes viennent d'horizon différents mais comme de par hasard, elles sont toutes homo? Trop crédible!!!

Attendez, je relis le résumé. Qu'est-ce que c'est que ce mot là? Pa...Paro...Parodie!!!! Haaaaaaaa.
Ben voilà, je comprends mieux. Visiblement, l'humour espagnol, je ne le comprends pas tout de suite!

En prenant du recul, en se disant que tout ceci est de l'humour, il est plutôt pas mal ce livre!

Je tiens à préciser que je n'ai rien contre les homos, mais là, c'était juste pas crédible! Pas un seul homme! Même les conducteurs sont des conductrices!

Une intrigue policière qui tient en haleine. Je suis toujours en train de lire le livre mais finalement, je ne le lâche plus.

Mais, rassurez-moi, les passages que je trouve mal écrits, c'est fait exprès aussi?

Voici le lien vers la page de l'éditeur : ici

Ce livre a le mérite de poser le problème de l'intégration des homosexuels dans notre société et de s'interroger également sur la procréation médicalement assistée.

mardi 19 juin 2012

"Parle-moi comme la pluie et laisse-moi écouter" Tennessee Williams

Bonjour,

Cette année, j'ai fait du théâtre amateur et j'ai joué une scène de La ménagerie de verre de Tennessee Williams. D'autres comédiens ont joué des scènes d'Un tramay nommé désir. N'ayant vu que des extraits, j'ai voulu mieux connaître cet auteur et j'ai emprunté quelques unes de ses pièces à la bibliothèque.
La ménagerie de verre

Un tramway nommé Désir

Voici mes impressions.
J'ai commencé par La ménagerie de verre. Cette pièce est autobiographique. Elle raconte l'histoire de Tom (narrateur dans la pièce, il se fait appeler Shakespeare, surnom qui est également donné à Tennessee Williams), sa sœur infirme, Laura, et leur mère Amanda. Ils ont été abandonnés par le père.
J'ai joué le rôle d'Amanda dans la scène où elle apprend que sa fille a laissé tomber les cours de secrétariat depuis 6 semaines car elle est trop émotive.
Dans cette scène, Amanda est tyrannique. Je l'ai jouée en criant, en étant autoritaire voire méchante.
Mais elle peut pourtant être douce et elle aime profondément ses enfants. Le problème de cette mère est qu'elle veut contrôler la vie de ses enfants. Elle a peur pour sa fille et veut absolument qu'elle se marie.
Amanda est finalement attachante.
Nous avions envie de jouer Laura un peu comme une autiste. Notre prof nous a demandé de nuancer. Laura reste indéfinissable pour moi. Elle est enfermée dans son monde. La pièce ne nous dit pas si elle parvient à en sortir.
Dans cette pièce comme dans les autres, j'ai été frappée par la précision des décors donnée dans les didascalies. Je me demande si les pièces ont déjà été montées en respectant strictement les idées de Tennessee Williams. Cela me semble très difficile.

La pièce est suivie de Le paradis sur terre Cette pièce est tragique mais burlesque. Les personnages sont grotesques. Rien que leurs noms donnent envie de rire : Muguette, Lot, Poulet.
Une femme qui semble écervelée, qui a eu la vie dure et qui épouse Lot sans le connaître. Lot, que l'on découvre homosexuel et en fusion totale avec sa défunte mère. Et Poulet, le demi-frère dénigré de tous car il a du sang noir. Poulet, l'homme viril, vulgaire, grossier, proche de Stanley d'Un tramway....

En lisant plusieurs ouvrages d'un même auteur, on remarque des thèmes récurrents. Il y a donc l'homme grossier (le père de Tennessee Williams?), l'homosexualité dépeinte comme répugnante, dégradante, le cas d'hommes dégénérés (en cherchant sur le net, j'ai vu que Tennessee Williams était homosexuel, on imagine comme dans cette Amérique et à cette époque l'homosexualité était bien acceptée...)
Et puis on retrouve la folie et l'internement à l'asile.

Je me demande toujours comment les auteurs font pour penser à de telles choses. Comment une œuvre toute entière peut être aussi morbide...(oui, bon, je n'ai lu que quelques pièces, mais j'imagine que le reste est du même acabit)

Dans Un tramway nommé désir, Blanche ne me semble pas si folle. Elle a seulement vécu des moments difficiles. Et, à cause de son éducation, elle n'ose avouer sa faiblesse, son mal-être, la m**** dans laquelle elle se trouve. Elle ne dit pas qu'elle a besoin d'aide. Et Stanley, l'homme vulgaire, la maltraite. Après ça, hop, l'enfermement de Blanche!!!
Pourtant cette Blanche m'était antipathique au début, me voilà en train de la défendre!
Et Stanley, est-il aussi rustre que cela? Bon, ok, il la viole quand même...Oui, bon, c'est le soir où sa femme (Stella, la sœur de Blanche) est en train d'accoucher. Donc, oui, Stanley est un gros rustre! (Au fait, je ne dévoile rien de l'intrigue, tout est dans les didascalies, dès le début de la pièce)
Et Stella, qui est-elle? Voici là aussi un personnage que j'ai du mal à cerner.

D'autres petites pièces suivent, lugubres, parlant de mort, de folie...

Mais alors, pourquoi est-ce que j'apprécie de lire ces histoires aux ambiances si mornes? Peut-être que cela fait écho en nous, appelle nos côtés les plus sombres.

Bref, même si ça ne m'a pas déplu de lire ces livres, je me lance dans de la chick-litt espagnole. On change de registre!

dimanche 10 juin 2012

Mère française, mère américaine. Parce que Laeti ne lit pas que des livres

Je viens de voir cet article de l'express et je l'ai trouvé très intéressant.

Quand je suis tombée enceinte, puis à la naissance de mon fils, j'ai beaucoup lu. J'ai appris ce qu'était le "maternage proximal" et en voulant être parfaite pour mon enfant, dans le souci de lui apporter le meilleur, j'ai pensé que ce maternage était ce qu'il fallait à tout pris lui apporter. Cependant, je me sentais mal à l'aise, quelque chose clochait. Le cododo, l'allaitement à la demande, etc. Cela ne me correspondait pas vraiment.

L'article de Nathalie Monsaint-Baudry vient d'éclairer ma lanterne.

Voici ce que je comprends de cet article:
La société américaine est dans l'individualisme, la performance. Pour contrecarrer cela (et être parfaite) la mère américaine est fusionnelle avec son enfant. Mais cela ne dure qu'un temps.
A l'inverse, les françaises sont plus dans la fusion, ce qui est donc valorisé, c'est la séparation. La mère française sèvre plus vite son bébé par exemple.

En lisant des livres américains, je me trouvais en décalage avec la culture de ma famille, qui ne comprenait pas où je voulais en venir. Et en décalage avec moi -même.
Mais toutes ces théories nous parviennent et sont de plus en plus valorisées en France.

Maintenant, je dois garder en mémoire que le livre ne détient pas la vérité. Il donne des informations, le point de vue de la personne qui l'a écrit, mais c'est tout.

Et si, pour élever ses enfants, on arrêtait de se poser tant de questions? (Ce serait bien, mais cela me semble utopique!)

samedi 9 juin 2012

Les livres pour élever son enfant!

Après la naissance mon fils, je manquais terriblement de confiance en moi. Je cherchais des réponses partout et c'est naturellement que je me suis tournée vers les livres pour calmer mes angoisses.
Bien entendu, j'ai acheté le fameux Laurence Pernoud




J'élève mon enfant
Mais, dans mon angoisse, je me suis aussi lâchée sur Rufo, avec 3 ouvrages!
Elever son enfantComment aider bébé à bien dormir - Marcel RufoPourquoi bébé pleure ?


Et dans mon désarroi, j'ai investi dans celui-là aussi:

Un sommeil paisible et sans pleurs : Aider en douceur son bébé à dormir toute la nuitCe dernier était intéressant et m'a apporté quelques pistes et du réconfort. Je l'ai trouvé assez logique et il convenait à ma vision des choses : hors de question de laisser pleurer bébé pour qu'il trouve le sommeil, mais pas question non plus de subir un bébé qui ne fait pas ses nuits sans rien faire!
Bon, au final, bébé ne faisait pas ses nuits dans les premiers mois, mais je crois que c'est NORMAL!!! (je l'écrit en gros parce qu'on ne nous le dit pas assez!) Oui, mon fils a dormi sur nous et dans notre lit dans les premiers mois! Oui, il nous a réveillé à 5h du mat' au moins jusqu'à 5 mois, si ce n'est plus! Mais tout cela passe! Tout cela est nor-mal!!! C'était un petit bébé! Oui, nous sommes retournés le voir plusieurs fois dans son lit quand il ne s'endormait pas! Oui, on lui refait un câlin quand il se réveille la nuit!
Et non, nous n'avons pas pratiqué le "on le laisse pleurer 5min, puis 10, puis 15 puis....1h"! Laisser pleurer son bébé 1h! ça va pas non? (Toujours le problème du c cédille majuscule, j'en appelle à vot' bon cœur M'sieur Dame!)

Bref, les Pernoud et Rufo, même s'ils se lisent bien, ne m'ont pas été d'une grande aide. Et puis, je trouve Rufo trop autoritaire, trop directif...Trop "maman reprend le travail à 2 mois et demi", trop "bébé va forcément en crèche" et donc culpabilisant pour celles qui prennent un congé parental. (Enfin, c'est ce que j'ai ressenti, et oui, une grande majorité des femmes doit reprendre le travail tôt).

Voici maintenant un ouvrage qui vient de me rassurer. En effet, bébé est un peu différent ces derniers temps. Et donc, dès que je me pose des questions, je cherche des réponses dans des livres (sur internet aussi, j'avoue, mais c'est plus anxiogène!)
Et j'ai ouvert Points Forts de T.Berry Brazelton, pédiatre américain
Points forts
Et là, Paf!!! Tous les comportements un peu différents de mon loulou, je les retrouve au chapitre de son âge! C'est juste une période de son développement. Alors, pour 7€50, je trouve que cet investissement est le meilleur que j'ai fait en ce qui concerne les livres de puériculture!

Et puis, avec le recul, je me rend compte qu'il faut arrêter de vouloir avoir un enfant parfait, comme dans les livres. Chacun avance à son rythme, avec son développement.
Avant sa naissance, on me disait "Faites vous confiance". ça a été dur, mais aujourd'hui, je comprends que c'est vrai et qu'une maman comprend les besoins de ses enfants.

En bonus, cet article qui exprime bien ma pensée et me rassure quant à "l'objet-livre" (oui, chuis instit', j'utilise du jargon jargonnant)